Situation d'apprentissage-évaluation



Place de la proposition dans la programmation des apprentissages

Résumé de la proposition éducative

Pour présenter l'activité à ses élèves, l’enseignante exploite une carte, une ligne temporelle et des documents iconographiques / informatifs qu'elle mettra à disposition.

Introduction du projet 

Récemment, deux rerpésentants de groupes autochtones du Québec, les Inuits et les Micmacs, se sont échangés un Tweet questionnant la capacité des élèves québécois à différencier leurs cultures. 

Saisissant la balle au bond, l'enseignante en informe les élèves, fait surgir les connaissances des élèves sur le sujet et leur demande s'ils souhaitent relever ce défi. (Ils le souhaitent).

À l'aide d'images et de cartes, elle situe bien les élèves à propos de ces deux sociétés et poursuit le repérage comparatif en faisant différencier et commenter les élèves à propos de divers thèmes présentés : habitation, vêtements, transports, alimentation, milieu physique, populations. 

Elle demande alors aux élèves de préciser des éléments nommément de nature culturelle (langues, fêtes, cérémonies, artisanat, dans, sports, calendrier traditionnel, activités diverses...). En quoi les deux sociétés concernées sont-elles si différentes à ce propos ? Ne pourrait-on pas faire une recherche documentaire et la faire parvenir aux auteurs du Tweet pour leur signifier notre intérêt et savoir à ce sujet ? 

Moyen d'expression

Afin de rendre le tout encore plus ludique et déterminant, l'enseignante propose d'utiliser la carte postale comme moyen d'expression littéraire et figuratif. 

Chaque élève produira une carte postale démontrant sa connaissance écrite et illustrée d'un élément culturel caractéristique de l'une des deux sociétés. 

Note : ces différences culturelles peuvent être telles qu'elles remettent en question jusqu'à la définition de catégories. Ainsi, l'eau revêt pour les Inuits une importance si grande qu'elle constitue pour eux la valeur suprême (cf. Affiche des valeurs inuites, C.S. Kativik, 1993). 

Lien programme

L'enseignante dirige ensuite les élèves vers la continuité : depuis combien de temps ces cultures existent-elles ; ont-elles changé avec le temps ? Pour se détacher du présent sans revenir à une époque révolue, elle propose d'étudier la question autour de la même période travaillée avec la société québécoise vue précédemment, soit vers 1980 (ligne temporelle

Organisation résumée. La période, les lieux et le mandat étant fixés, il reste l'organisation à déterminer.

L'enseignante propose la division de la classe en deux groupes. Chacun incarnera une société dont les membres se diviseront les aspects à traiter.

Une plénière réunira les efforts et les résultats de chacun en commun et un colis final recensant le travail effectué sera préparé pour être expédié à qui de droit.

Un Tweet reconnaissant des représentants autochtones (rédigé par l'enseignante...) sera bien sûr acheminé au groupe entier dans un esprit de réinvestissement : pour terminer l'année et le cycle, l'enseignante reviendra avec un colis semblable contenant des cartes postales ou images de différents pays qui est adressé aux élèves de la classe de la part des Tweeters en remerciement de leur recherche. Cette occasion est saisie par l'enseignante pour introduire l'étude d'une société non-démocratique à partir de l'échantillon reçu. Des classes de deux écoles jumelées par correspondance peuvent même partager ces efforts multiples, organiser une rencontre skype éventuelle, etc..


Période 1 - Exploitation, mise en marche et questionnements

Suite à la présentation générale de l'activité pour laquelle la tâche à accomplir est bien exposée, l'enseignante exploite plus spécifiquement le contexte géographique de chacune des sociétés. À l'aide d'une grille d'analyse de sociétés avec laquelle les élèves sont familiers, on établit des liens entre territoires et sociétés en termes d'adaptation différenciée par l'observation de cartes et images à disposition :

  • Quels reliefs, climats, végétation, hydrographie caractérisent chacun de ces territoires ? Quelles conséquences ces différences entraînent-elles ? Ces différences s'expriment-elles dans la culture de chacune de ces sociétés ? À ce propos, l'élève a-t-il des références de manifestations culturelles de sa société liées à la géographie de son milieu ? 
  • Les populations en termes quantitatifs, de distribution ou de compostion sont -elles comparables ; leurs économies et politiques sont-elles les mêmes ou semblables celles de la province dans la quelle ils se trouvent ? Comment la culture exprime-t-elle ces caractéristiques ? 
  • Ces deux territoires sont éloignés l'un de l'autre. Quelle distance les sépare ? Comment s'y rend-on ? (aujourd'hui, vers 1980; autrefois)

Toutes ces questions constituent des exemples de contextualisation du propos nécessaire pour donner un sens à la recherche, faire surgir des questionnements et hypothèses stimulant les élèves à fournir des réponses.

L'entreprise de la tâche

Les élèves repèrent dans l'iconographie fournie des éléments qui les intéressent ; suite à ce regard d'abord collectif, chacun choisit ensuite son élément à partir d'une image et l'associe à la bonne société, ce qui a pour conséquence de diviser le groupe en deux. 

Les images ont été sélectionnées au préalable par l'enseignante de telle manière que les éléments choisis ont toujours leur contrepartie dans l'autre société. Ainsi, la pêche aux homards pratiquée par les Micmacs pourra être associée à celle de l'omble arctique chez les Inuits; l'absence d'arbres de l'Arctique à la forêt mixte gaspésienne; la sculpture sur pierre à la vannerie micmaque. 

Leur image sélectionnée, les élèves s'interrogent sur l'élément principal de celle-ci établissant des liens avec les différents aspects de leur société à l'aide d'un réseau de concepts, la grille d'analyse utilisée en appui. 

Ce réseau, nécessaire pour établir les liens appropriés entre l'aspect culturel choisi comme tel, l'environnement géographique et le contexte socio-historique, servira également de repère à l'objectivation des apprentissages lors de la phase d'intégration.