Situation d'apprentissage-évaluation



Matériel requis

Des ordinateurs seront requis pendant les périodes 2 et 3.


Résumé de la SAÉ

Cette SAÉ permet d’aborder la problématique des cyanobactéries du bassin de la rivière Saint-Charles selon une perspective de développement durable grâce à des activités qui s’inspirent de l’approche de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant. Par cette approche, les élèves ont à prendre en compte les particularités du bassin versant ainsi que les besoins de tous ceux qui sont concernés par celui-ci avant de proposer des actions dans un plan directeur de l’eau. Quatre concepts sont traités : le bassin versant, l’eutrophisation, les cycles biogéochimiques et le traitement des eaux usées.

 

La SAÉ se divise en trois temps. Les élèves doivent :

  1. Comprendre les concepts scientifiques qui sous-tendent la problématique grâce à une recherche documentaire au terme de laquelle un questionnaire sera complété.
  2. Participer à une table de concertation et représenter les intérêts de divers acteurs de l’eau (municipalités, industrie touristique et entreprises, riverains du lac Saint-Charles et membres de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles) afin que les contraintes liées aux aspects économique, social et environnemental soient prises en compte.
  3. Rédiger un plan directeur de l’eau comprenant les particularités du bassin de la rivière St-Charles, les enjeux, les objectifs et les actions à poser.

 

Voici ce qui est attendu des élèves à chacune de ces étapes.

 

D’abord, ils ont à compléter un questionnaire (voir la page 2 du document de l'élève) afin de faire état des connaissances scientifiques liées au sujet. Les concepts scientifiques dont il est question sont les concepts de bassin versant, d’eutrophisation, de cycles biogéochimiques et de traitement des eaux usées. Le concept de bassin versant aide les élèves à bien comprendre l’importance de gérer l’eau par bassin versant alors que les trois autres concepts leur permettent de trouver les causes possibles du problème et, éventuellement, d’envisager certaines pistes de solutions.

 

Ensuite, les élèves ont à prendre en compte les contraintes du milieu en abordant le cas du bassin de la rivière Saint-Charles selon les préoccupations des divers acteurs de l’eau. On nomme « acteurs de l’eau » tout groupe de personnes qui est concerné par un bassin versant. Il peut s’agir de personnes issues du milieu gouvernemental, autochtone, municipal, économique, environnemental, agricole ou communautaire. Dans la présente SAÉ, on devrait retrouver dans les équipes de quatre élèves un représentant pour chacun des acteurs suivant : municipalités, industrie touristique et entreprises, riverains du lac Saint-Charles et membres de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles (APEL). Les élèves mettent ensuite en commun leurs idées autour d’une table de concertation en vue de la rédaction d’un plan directeur de l’eau. Chacun devrait apporter une vision différente selon qu’il représente l'un ou l’autre des acteurs de l’eau.

 

Finalement, les élèves rédigent un plan directeur de l’eau réaliste qui tient compte des préoccupations des acteurs de l’eau. Au Québec, ce sont les organismes de bassin versant (OBV) qui se chargent de la rédaction de ces documents à la suite de rencontres en table de concertation qui sont formées de représentants des différents acteurs de l’eau. L’approche utilisée s’inspire donc de ce qui se fait réellement au Québec en matière de gestion de l’eau. Le plan directeur de l’eau demandé aux élèves s’inspire des documents produits par les OBV. Il s’agit de leur faire dresser la liste des particularités du bassin versant, des enjeux (économiques, sociaux et environnementaux), des objectifs et des actions à poser. Les actions proposées par les équipes doivent démontrer qu’ils ont su concilier le plus justement possible le progrès économique, la justice sociale et la préservation de l’environnement. Les enseignants qui le veulent peuvent revenir sur la SAÉ après la correction des plans directeurs de l’eau et présenter celui qui respecte le plus le concept du développement durable. 


Cours 1

Tout d’abord, l’enseignant prend connaissance de la situation problématique avec les élèves (lien vers mise en contexte). Du coup, il en profite pour faire ressortir les éléments suivants :

 

  • Importance du lac comme source d’eau potable
  • Utilisation du lac et de ses environs à des fins récréotouristiques
  • Impacts sociaux, environnementaux et économiques des éclosions de cyanobactéries
  • L’éclosion de fleurs d’eau n’est pas un épisode isolé, mais se produit chaque année

 

Le cas à l’étude correspond au bassin de la rivière Saint-Charles, situé à Québec. Les problématiques y sont multiples et permettent d’intégrer les 4 concepts visés (bassin versant, eutrophisation, cycles biogéochimiques et traitement des eaux usées). Les enseignants qui sont intéressés à adapter l’activité à un autre bassin versant le peuvent. Il suffit de s’assurer que les 4 concepts visés puissent être traités. 

 

En plénière, l’enseignant fait ressortir les préconceptions des élèves sur le sujet à l’étude. Afin d’orienter les discussions, il peut utiliser les questions suivantes :

 

  • Quels sont les acteurs touchés par cette problématique?
  • Qu’est-ce qu’une fleur d’eau?
  • Existe-t-il d’autres mots qui désignent les fleurs d’eau?
  • Quelles pourraient être les causes de leur éclosion?

 

L’enseignant présente ensuite les grandes étapes du projet. Celles-ci se résument de la façon suivante :

 

  1. Recherche documentaire et complétion du questionnaire afin de faire état des connaissances scientifiques liées au sujet.
  2. Formation d’équipes et attribution des rôles pour la table de concertation parmi les suivants :
    • Les municipalités
    • L’industrie touristique et les entreprises
    • Les membres de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (APEL)
    • Les riverains du lac Saint-Charles

     

    Il y a autant d’acteurs que d’élèves au sein d’une équipe.

  3. Préparation individuelle à la table de concertation.
  4. Des lectures sont suggérées à chaque élève selon qu’il représente l’un ou l’autre des acteurs de l’eau.
  5. Déroulement de la table de concertation (en équipe de 4).

Les élèves mettent en commun leurs idées en vue de la rédaction d’un plan directeur de l’eau. Chacun apporte une vision différente selon qu’il représente l’un ou l’autre des acteurs de l’eau.

 

Les équipes rédigent un plan directeur de l’eau dont la structure s’apparente à celle suggérée dans les documents produits par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ).

 

Le reste de la période est réservée à la recherche documentaire et à la complétion du questionnaire. Une grille de références (voir la page 2 du cahier de l'élève) et une pochette de lecture (voir les textes suggérés dans la médiagraphie) sont fournies aux élèves afin d’orienter leurs recherches vers des ressources prometteuses. L’objectif poursuivi est davantage la construction des connaissances que le développement du sens critique par rapport à la pertinence des sources; c’est pourquoi les recherches sont ainsi orientées.