Ressource enseignant - Article de vulgarisation



Description
Les périodes de laboratoire ont leur importance dans les cours de sciences au secondaire. Elles permettent de mettre en pratique certaines notions théoriques scientifiques ou technologiques et de faire des observations concrètes. Afin d’illustrer ces phénomènes, l’enseignant a recours à des activités qui requièrent des manipulations de la part des élèves. Lorsque nous parlons de laboratoires, cela implique plusieurs aspects soit : travail en équipe, niveau sonore plus élevé, grande activité dans la classe, manipulations dans un espace restreint et avec du matériel avec lequel les élèves sont plus ou moins familiers, etc. Il devient primordial que la sécurité des élèves soit assurée. Pour ce faire, l’enseignant doit être informé des risques lors des laboratoires et mettre en œuvre des moyens pour les prévenir. Il doit, de plus, amener les élèves à agir de façon sécuritaire.

Note importante : Le présent document a été conçu à l’aide de différentes sources mentionnées dans la bibliographie. Il est à noter que les risques généraux et spécifiques ont été décrits à l’aide du site du Gouvernement du Nouveau-Brunswick :
www.gnb.ca/0000/progs/servped/sciences/securite

Les autres sources consultées sont mentionnées tout au long du texte.

Risques généraux
Les laboratoires au secondaire touchent à plusieurs disciplines, de l’écologie à la physique en passant par la chimie et la biologie. Lorsque nous parlons d’expérience en laboratoire, nous faisons référence tant aux instruments de mesure qu’aux substances utilisées pour leur réalisation. Les élèves manipulent un équipement avec lequel ils doivent apprendre à travailler. L’enseignant doit être conscient des risques de blessures de toutes sortes impliqués par ces manipulations et en avertir les élèves fréquemment. Pour diminuer au minimum ces risques, l’enseignant doit faire de la prévention en aménageant son local de laboratoire de façon à maximiser la sécurité, en entreposant et en éliminant les déchets tout en tenant compte des produits impliqués et en demandant aux élèves de respecter les règles de sécurité du local. Il va de soi que l’enseignant se doit de respecter toutes les règles du laboratoire, et ce, même en l’absence des élèves. Si l’enseignant voulait faire une expérience qui comporte des risques trop élevés pour les élèves ou qui coûterait trop cher à effectuer avec tout le groupe, il peut faire une démonstration devant eux. Il est alors de possible de diminuer les risques à leur minimum tout en ajoutant un côté visuel et concret à ce qui est expliqué.

Aménagement du laboratoire

L’élaboration d’un local de laboratoires ne peut pas se faire dans n’importe quelle salle. Le local qui peut héberger un laboratoire doit posséder les caractéristiques suivantes :
  • Système de ventilation approprié pour pouvoir évacuer rapidement les gaz ou vapeurs toxiques du local afin d’en prévenir l’inhalation.
  • Entrepôt à ventilation contrôlable qui est situé à proximité du labo pour y entreposer les substances chimiques.
  • Éclairage adéquat en tout temps (il faut donc remplacer les lampes défectueuses dès que possible). S’il n’y a aucun accès à la lumière naturelle, un système d’éclairage de secours doit s’actionner automatiquement lors d’une panne électrique.
  • Espace suffisant pour accueillir tous les élèves de chacun des groupes et pour qu’ils aient un espace de travail convenable lors des manipulations.
  • Protection des prises de courants où travaillent les élèves en cas de fuite à la terre du courant. À noter que le local doit posséder des prises électriques mises à terre ainsi que des panneaux de distribution électrique facilement accessibles.
  • Deux portes de sortie qui peuvent s’ouvrir de l’intérieur en tout temps donnant accès à un corridor ou à l’extérieur.

Matériel de sécurité et affichage

Une fois le local aménagé de façon à respecter les caractéristiques énumérées plus haut, l’ajout de matériel de sécurité et d’ affiches annonçant leur emplacement est primordial.  Le matériel présent dans un laboratoire doit être clairement identifié et en bon état :
  • Règles de sécurité
  • Trousse de premiers soins (voir Section Premiers Soins)
  • Produits inflammables, poisons ou autres substances dangereuses
  • Extincteur et son mode d’emploi
  • Couverture anti-feu
  • Bain oculaire et sa procédure
  • Douche d’urgence et sa procédure
  • Commandes centrales d’eau, de gaz et d’électricité
  • Sorties d’urgences et numéros de téléphones d’urgence
 
Règles de sécurité

Les règles de sécurité sont des conduites à suivre afin de prévenir tout problème possible : contamination, bris de tissus, projection de liquide dans un œil, etc. Il est important de présenter ces règles aux élèves avant de débuter les laboratoires afin qu’ils prennent conscience de leur importance puisqu’il en va de leur sécurité. Ces règles doivent être affichées dans le local. De plus, il est possible de se procurer des images illustrant les principales règles près des endroits stratégiques. Par exemple, placer une image de quelqu’un qui s’attache les cheveux près d’un brûleur à propane.

Voici un résumé des principaux règlements en laboratoire :
  1. L’accès au laboratoire est limité aux personnes autorisées
  2. Toujours attendre l’enseignant avant de travailler au laboratoire : Ne JAMAIS travailler seul
  3. Le port de lunettes de protection et d’un sarrau propre de coton (préférable) ou polyester-coton à boutons pression est OBLIGATOIRE.  Le port de verres de contact est déconseillé.
  4. Les cheveux longs doivent être attachés.
  5. Couvrir entièrement jambes et pieds (porter des souliers fermés).
  6. INTERDIT de fumer, manger et boire.
  7. Les manteaux, bottes et sacs doivent rester à l’extérieur du local.
  8. Ne jamais goûter aux produits de laboratoire. Il est interdit de pipeter avec la bouche des solutions autres que de l’eau pure, y compris les enseignants lors de démonstrations.
  9. Signaler immédiatement tout accident, bris ou déversement au responsable.
  10. Jeter tout rebus dans un contenant identifié à cet effet.
  11. Fixer solidement les cylindres de gaz en tout temps.
  12. Identifier tout récipient contenant un produit chimique en indiquant : Nom du produit ou sa formule chimique; Mention des dangers (inflammable, corrosif, acide, base, toxique, etc.); Date de réception inscrite sur l’étiquette SIMDUT ; Date d’expiration si requis.
 
Règles inspirées du site : http://www.chm.ulaval.ca/securite/Fasc,Regl_ENS_f.htm

Risques particuliers
En plus des risques généraux qui sont présents en laboratoire, il en existe d’autres qui ont plus de chances de se manifester dans un domaine particulier. Des risques spécifiques propres à chaque discipline scolaire sont signalés ci-dessous.

Biologie – Univers vivant

Les expériences en biologie nécessitent l’observation d’êtres vivants. Il y a donc risque de contamination et d’infection. Il devient impératif, en plus de respecter les règles générales de sécurité, de désinfecter régulièrement le local (surtout les surfaces de travail après chaque activité) et de se laver les mains plus d’une fois durant les manipulations, que ce soit pour l’analyse d’un végétal ou d’un animal. De plus, pendant ces laboratoires, les élèves sont appelés à utiliser : du matériel de laboratoire, des instruments de mesure et d’observation et des techniques de conception et de fabrication d’environnements (vivarium, aquariums, compost, etc.). C’est pourquoi il faut bien expliquer aux élèves comment fonctionne le matériel qu’ils utiliseront pour éviter qu’ils ne le manipulent maladroitement, le brisent et se coupent. Lors des dissections, il est nécessaire de faire les manipulations avec des gants de plastique jetables pour éviter le contact potentiel avec des bactéries. Vu le danger de transmission des ITS (infections transmissibles sexuellement), tel le SIDA, et d’autres maladies infectieuses, il est recommandé de ne pas faire de prélèvement de sang humain ou de cellules de l’intérieur de la joue en vue de son observation. Il est possible d’utiliser des frottis sanguins commerciaux.

Précautions envers certains animaux

Les animaux vivants, ou leur dissection, sont sujets à discussion quant à leur « usage » en laboratoire pour des questions d’éthique et de contamination.

Animal vivant

Advenant le cas où l’enseignant décide d’héberger des animaux vivants dans le laboratoire, il doit aménager un endroit propre où il pourra y installer la cage et tout le matériel nécessaire aux bons soins de l’animal. Il est important que l’animal en classe ne soit pas l’animal d’un élève ou un animal sauvage : il devra être acheté et être dans un état de santé impeccable. Lors de l’achat de l’animal, il faudra aller chez un commerçant réputé qui assurera un bon service après vente. Lors de l’achat, l’animal doit démontrer un comportement sain : il faut donc l’observer un certain temps pour choisir le meilleur animal. Afin de savoir comment s’occuper de l’animal, l’achat de manuels portant sur l’entretien et les manipulations caractéristiques est requis. L’enseignant devra entretenir régulièrement (nettoyer et nourrir l’animal, laver la cage avec savon et germicide) son espace vital afin d’éviter qu’il n’y ait accumulation de fèces et que l’animal ne se blesse advenant le cas où son environnement est désuet, sans quoi il est possible qu’il contracte une infection. Le cas échéant, il faudra tuer l’animal (un adulte expérimenté devra s’en charger et utiliser une méthode simple et sans douleur), décontaminer la cage et désinfecter le laboratoire en entier pour éviter qu’il reste des bactéries ou autres microorganismes. Après l’achat, il est important de laisser l’animal s’acclimater à son nouvel environnement : il ne faut pas le toucher, car il pourrait subir un certain traumatisme ou se sentir agressé et mordre. Si un élève ou quelqu’un du personnel est griffé ou mordu par l’animal, il est important de ne pas prendre cette blessure à la légère : désinfecter le tout, mettre un onguent antibiotique, remplir un rapport d’accident (que vous devez conserver) et si la rougeur persiste, augmente, ou si la plaie ne se guérit pas en 48 heures, consulter un médecin.

Suite à chaque manipulation, qui se fera avec le port de gants, il est important de se laver les mains pour éviter tout risque de contamination. De plus, il est déconseillé de caresser ou cajoler l’animal de laboratoire en raison de la possibilité de contamination et du risque de morsures. S’il y a une famille dans le laboratoire, il est important de manipuler les petits en l’absence de leur mère pour éviter qu’elle ne devienne féroce. En ce qui concerne les comportements des mammifères, il est important de noter tout ce qui peut être inhabituel : odeur anormale, engourdissement, peu ou pas de réaction, querelles constantes ou anormales, perte d’appétit, changement de couleur, écoulement ou suppuration, éternuements, pair mort ou reste de carcasse dans la cage, et d’en prévenir le vétérinaire.

Pour toute interrogation, il est sage de consulter le Manuel sur le soin et l’utilisation des animaux d’expérimentation du Conseil canadien de protection des animaux.

Dissection

La dissection permet aux élèves de manipuler par eux-mêmes l’animal ou un organe de celui-ci. Ils doivent alors développer une bonne technique afin d’isoler avec le scalpel, qui est un instrument très tranchant, chaque partie à voir. La préparation à une activité de ce genre est très importante. Il faut expliquer en détail les manipulations à effectuer pour éviter qu’il n’y ait de mauvaises surprises soit des coupures ou une mauvaise coupe du modèle (souvent les modèles à disséquer sont comptés et on ne peut recommencer). Les règles de sécurité sur lesquelles il faut insister sont le port de gants jetables, pour éviter la contamination des plaies éventuelles sur les mains et pour protéger des coupures mineures, et la collecte des rebus dans le récipient prévu à cet effet, pour évacuer du local les restes tout de suite après la fin du laboratoire et diminuer les risques de contamination par les voies aériennes. À ces règles, il faut ajouter :
  • Se laver les mains avant, pendant et après les manipulations, afin d’éviter toute contamination qui puisse être transportée en dehors du local de classe. Il est important de mettre à la disposition de tous un savon antibactérien.
  • Travailler dans un climat de calme et de concentration, propice à la réussite des étapes à exécuter et à la diminution des risques d’accidents.
Afin de bien contrôler le groupe et lui fournir le support nécessaire, il est possible de demander la présence du technicien ou d’un autre enseignant, libre pendant cette période. De plus, il est conseillé d’afficher ces règles supplémentaires dans le local.

Précautions envers certaines plantes

Certaines plantes, qu’elles soient sauvages ou cultivées, peuvent contenir des substances toxiques pour l’humain. D’ailleurs, il peut y avoir certaines parties de la plante qui le sont et d’autres qui ne le sont pas. Avant de choisir une plante à étudier, il faut se procurer un manuel qui permet l’identification des plantes et qui informe au sujet de la toxicité de celles-ci. Il faut avertir tous les membres du groupe de ne jamais ingérer ou mettre dans sa bouche toute plante que ce soit, à moins qu’on soit certain qu’elle est comestible. Advenant le cas où la sève ou le jus de fruit d’une plante touche la peau, il faut rincer abondamment. Si quelqu’un est en contact cutané ou a mangé une plante inconnue, on doit prélever un spécimen complet, incluant la tige, les feuilles et les fruits, pour l’identifier et aller voir le médecin si des symptômes apparaissent. En ce qui concerne les champignons, il est préférable de les considérer comme étant toxiques en raison de la grande diversité de ces spécimens.

Sorties sur le terrain

Un autre moyen d’apprendre est d’aller à l’extérieur du laboratoire pour observer les manifestations concrètes de ce qui est mentionné en cours. En biologie, les classes vertes, les randonnées pédestres en milieu forestier et les visites des vignobles, fromageries, jardins zoologiques ou botaniques, musées, aquariums, etc. vont permettre aux élèves de premier cycle du secondaire de réaliser l’importance de la diversité, de la perpétuation et du maintien de la vie. En chimie, la visite d’usines de traitement des eaux usées, de recyclage, de transformation des aliments ou de production de produits domestiques va démontrer les concepts de propriétés et de transformation de la matière. En physique, la visite d’observatoires, d’usine quelconque ou de parcs nationaux illustrera les caractéristiques générales de la Terre, l’ingénierie et les phénomènes astronomiques. C’est en raison de ces multiples possibilités de sortir du cadre scolaire qu’il faut établir un protocole de fonctionnement en sortie scolaire afin de maximiser la sécurité de tous les élèves.

Avant de partir, il faut s’assurer que l’activité est appropriée aux groupes en question. Il faut la permission parentale pour chaque élève et une copie de sa fiche de santé. Il est possible de dresser une liste de matériel que les élèves devraient apporter pour l’activité (ex : vêtements de rechange ou chauds) ainsi qu’une liste qui énumèrera les règles en vigueur sur le site. Le fait d’en dresser une pour l’enseignant est préférable aussi : fiches de santé, trousse de premiers soins portative, manuels sur les plantes, animaux ou autres, etc. En ce qui concerne les élèves qui ont des allergies graves, s’assurer avant le départ qu’ils ont en tout temps en leur possession leur médication. Lors du transport, veiller à ce que les élèves respectent les règles en autobus (rester calme et assis) ou en véhicule 15 passagers et moins (mettre sa ceinture de sécurité).

Une fois sur le terrain, bien avertir les élèves de rester près du groupe en tout temps et de ne toucher à rien d’animal ou de végétal.  Au préalable, il faut s’assurer que le ratio enseignant : élève est adéquat (normalement, il doit être de 1 : 12). Certaines précautions doivent être prises selon le milieu dans lequel le groupe fait son activité. Pour les excursions en forêt, il est préférable de munir les élèves de boussole et qu’ils sachent s’en servir. L’enseignant doit d’ailleurs conserver un contact continuel avec chacun.  Sur la plage, s’assurer que tous les élèves savent nager. Si l’endroit est rocailleux, les munir de vêtement de flottaison individuel (VFI) et leur demander de porter de bonnes chaussures afin qu’il y ait moins de risques de glisser sur les algues. Peu importe le type de plage fréquenté, il est déconseillé d’enlever les souliers pour éviter de se couper ou d’infecter des plaies déjà présentes. Finalement, les champs sont des endroits qu’on ne doit pas sous-estimer. Lors de la prise d’échantillons du sol, il est important de mettre des gants de vinyle ou de tissus pour se protéger des micro-organismes présents dans le milieu. Les bactéries Clostridium tetani sont les responsables du tétanos, qui se manifeste, à son stade le plus avancé, par des convulsions qui peuvent causer un arrêt respiratoire ou cardiaque (mort) : s’assurer que les élèves sont vaccinés contre cette maladie fatale. Il est impératif de porter sur soi la trousse de premiers soins en cas de blessure pour désinfecter la plaie, advenant le cas où les gants ont étés troués. Pour les plaies les plus profondes, il est préférable de consulter un médecin.


Chimie – Univers matériel

Les expériences réalisées en chimie nécessitent l’emploi de substances chimiques dont certaines peuvent être toxiques, à leur état naturel ou une fois mélangées à d’autres, irritants, inflammables, réactifs et explosifs. La préparation des laboratoires de chimie reste très importante pour l’enseignant. Il doit vérifier si les substances qu’il souhaite utiliser sont compatibles, les réactions chimiques qu’elles produisent : chaleur, précipité, vapeur, etc. Pour l’aider, il doit prendre connaissance des caractéristiques des substances par la lecture de leur fiche signalétique et de leur SIMDUT qui doivent être disponibles en tout temps. L’étiquetage des substances utilisées est primordial. Tout récipient qui n’est pas correctement identifié ne doit pas rester sur les tablettes du laboratoire ou de l’entrepôt. Les fiches signalétiques sont des renseignements sur de nombreuses caractéristiques d’une substance chimique donnée :
  • Identification du produit chimique et du responsable de la mise en marché
  • Informations sur les composants (concentration)
  • Identification des dangers
  • Description des premiers soins en cas d’urgence
  • Mesure en cas d’incendie ou de dispersion accidentelle
  • Précautions d’entreposage et de manipulation
    • Caractéristiques des équipements de protection personnelle nécessaire (et procédure de contrôle de l’exposition)
  • Propriétés physico-chimiques
  • Réactivité du produit
  • Informations toxicologiques et écotoxicologiques
  • Informations sur élimination des déchets
    • Informations sur le transport
  • Informations réglementaires relatives au classement et à l’étiquetage du produit
  • Toutes autres informations pertinentes
Le Système d’Informations sur les Matières Dangereuses Utilisées au Travail (SIMDUT) est un système qui identifie les substances chimiques classées dans les catégories suivantes de façon à facilement les reconnaître sans avoir à consulter leur fiches signalétiques Le SIMDUT comprend 6 catégories, dont certaines sont subdivisées. Lorsque des substances chimiques sont classées selon ce système, elles sont appelées « contrôlées ». Certains produits ne sont pas classés : explosifs, matières radioactives, aliments et additifs alimentaires, pesticides, produits domestiques, cosmétiques, médicaments et produits chimiques à diagnostic et déchets dangereux. Ces produits sont donc non contrôlés.

Étant conscient du danger que peut impliquer l’utilisation de matières chimiques, on doit redoubler de prudence lors de laboratoires les impliquant. S’il y a un choix à faire entre deux substances semblables, privilégier celle qui est la moins toxique.
 
Mesures préventives

L’attitude des élèves en laboratoire est un élément clé pour la prévention. Ils doivent préparer leurs manipulations avant d’arriver en classe afin de pouvoir agir de façon méthodique, prudente, concentrée et propre tout en respectant les règles de sécurité. Ils ne doivent pas penser que les accidents n’arrivent qu’aux autres. Pour l’enseignant, il est impératif de leur faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’un jeu et que bien des dangers existent réellement, celui-là peut faire une démonstration de réactivité contrôlée (ex : le cuivre sur l’eau) pour leur prouver. En premier lieu, il faut expliquer que tout montage doit être solide, étanche et qu’il doit reposer sur une table où il n’y a pas de matériel inutile qui pourrait gêner les manipulations.

L’utilisation du matériel de laboratoire, qui est surtout constitué de verre durable et résistant à la chaleur utilisée pour les expériences qui seront exécutées, doit être adéquate. Il est important de ne jamais utiliser d’instruments de verre qui ont été ébréchés ou qui n’ont pas été rodés. Une précaution particulière pour les ballons et Erlenmeyers : il faut les installer solidement à l’aide d’une pince, sur un support universel, sur une toile métallique supportée par un anneau pour s’assurer qu’ils ne basculent pas. Si les élèves ont besoin d’un bouchon ayant en son milieu un tube de verre ou un thermomètre, s’assurer qu’ils auront été posés au préalable afin de diminuer les risques de déversement de mercure, qui est très toxique. Il faut éviter autant que possible des thermomètres au mercure.

Lorsque l’expérience nécessite de la chaleur, il est conseillé que les élèves sachent se servir convenablement des sources de chaleur disponibles : que ce soit une plaque chauffante, une lampe infrarouge ou un brûleur à gaz. L’utilisation de la plaque autant que possible est recommandée puisqu’elle implique moins de risques de feu que le brûleur où la flamme vive est la source de chaleur en soi. Il est important de demander aux élèves de mettre des vêtements qui ne sont ni amples ni accrochants, par-dessus lequel ils mettront leur sarrau. Lorsque le brûleur est en marche ou lors de son allumage, on doit tenir sa tête éloignée de la flamme et les cheveux longs doivent absolument être attachés. S’il y a des déplacements à faire avec du matériel chaud, ou toxique, il est préférable de le faire loin de la masse d’élèves en utilisant une pince appropriée antidérapante. Attention : ne pas poser un objet chaud sur la table car le plastique lamifié pourrait fondre. De plus, il ne faut jamais chauffer un récipient fermé, car il a des risques d’explosion et de projection des liquides contenus. À ce sujet, il faut vérifier les tubes de verre ou tuyaux qui sont utilisés dans les montages.

Quant aux substances toxiques, en plus des précautions indiquées sur les fiches signalétiques de chacune, il faut se méfier de presque tout, car souvent les apparences sont trompeuses.  Dès qu’il y a un liquide sur le plancher ou la table, rincer le tout abondamment avec de l’eau et essuyer avec un chiffon ou un papier absorbant (porter des gants). Pour sentir les vapeurs d’un produit, agiter la main au-dessus du goulot et les diriger vers soi : ne jamais respirer directement, car il pourrait se produire une brûlure des voies respiratoires. En ce qui concerne les déchets des expériences, s’assurer que les déchets qui ne peuvent pas être évacués dans les égouts ainsi que les résidus insolubles ont un récipient à cet effet. Pour terminer, il est important de ne jamais laisser les élèves aller dans l’entrepôt sans surveillance de votre part, du technicien ou autre personne responsable.


Physique – Univers technologique et Terre et espace

En physique, les manipulations qui sont habituellement effectuées concernent l’électricité et la mécanique. En ce qui concerne cette dernière, il n’y a pas d’énormes risques impliqués. Les principales précautions sont de faire des montages solides et de ne jamais être dans la trajectoire des objets (ex : disque ou poulie). S’il y a utilisation de gaz comprimé pour une activité, il est bien important de vérifier que les bonbonnes sont fixées solidement lors de leur utilisation ou de leur entreposage. Contrairement à la mécanique, l’électricité comporte d’énormes risques surtout si on utilise des rayons X ou des lasers. Le fait de manipuler constamment des instruments électriques met les élèves et tout le personnel du laboratoire en présence de radiations qui peuvent être néfastes pour la santé. Ces radiations peuvent être divisées en deux catégories selon l’effet qu’elles ont sur la matière.

Les radiations ionisantes sont des ondes électromagnétiques qui sont capables d’ioniser la matière car elles ont une grande énergie. Elles comprennent les rayons X « artificiels » (ces rayons sont identiques aux rayons gamma qui eux proviennent d’une source naturelle), les rayons alpha, bêta et gamma qui émanent des substances radioactives. S’il y a présence de ces radiations dans le laboratoire, il est important d’installer une signalisation particulière : Danger, Haut voltage, Rayons X afin que les utilisateurs en soient informés. Leurs effets biologiques sont : à long terme, une mutation au niveau des cellules qui peut causer des dommages génétiques (transmissibles aux descendants) ou un cancer, car ces radiations s’accumulent tout au long de la vie; à court terme, perte de cheveux, vomissements, rougeurs sur la peau irradiée. Les expériences qui requièrent l’usage de telles radiations ne sont pas à conseiller dans un milieu scolaire du secondaire. Il est préférable d’en faire des démonstrations où seul l’enseignant effectue les manipulations. Les élèves doivent se tenir à une distance de 2 mètres pour les tubes à décharge et de 3 mètres pour les rayons X et le faisceau ne doit jamais être dirigé dans leur direction. Il est évident qu’il faut diminuer le plus possible la durée de fonctionnement des appareils afin de diminuer le temps d’exposition et ne jamais laisser sans surveillance un montage ou un appareil prêt à fonctionner à portée des élèves. En ce qui concerne les matières radioactives, leur usage nécessite une licence de la Commissions de l’Énergie atomique du Canada (CEAC).

Les radiations non ionisantes, quant à elles, ne peuvent pas ioniser les atomes en raison de leur faible énergie. Elles comprennent les rayons ultraviolets, les lasers, les infrarouges, les micro-ondes et les radiofréquences. Ces ondes électromagnétiques peuvent causer des dommages aux yeux et à la peau, soit des inflammations, des conjonctivites, des brûlures superficielles ou profondes, des cataractes, des maux de tête, de la fatigue, des nausées et des étourdissements selon leur type. Pour éviter une surexposition, il est important d’éviter toute projection directe vers les élèves en particulier leurs yeux, de posséder un système de ventilation adéquat (pour évacuer l’ozone produit par les rayons UV), d’utiliser un laser à basse puissance (de l’ordre de 0,5 mW), de ne jamais laisser sans surveillance un montage et de surveiller de près les élèves s’ils ont à utiliser de tels rayons.  Pour terminer, il est bien de mentionner de nouveau que l’affichage de la présence de ces rayons est nécessaire.

En ce qui concerne les montages en électricité, avec du courant électrique « domestique », ils présentent un certain risque. Il est important de vérifier que le bloc d’alimentation possède une différence de potentiel de 30 V. Pour les expériences qui requièrent du courant alternatif, il faut utiliser un transformateur de sécurité. De plus, l’enseignant doit s’assurer que ces règles sont respectées afin de limiter les possibilités d’électrisation lors des montages :
  • Vérifier l’état des fils électriques et s’assurer que ceux qui sont désuets soient réparés ou éliminés avant de débuter l’expérience.
  • Toujours vérifier le montage avant de faire passer le courant. Dans le cas des élèves, ils doivent demander à l’enseignant d’approuver le tout.
  • Faire le raccord à la source toujours en dernier. Lors du démontage, couper la source en premier. Il est préférable d’avoir un interrupteur dans un circuit électrique.
  • Toujours faire les ajustements au circuit lorsque le courant ne circule pas.
  • Ne jamais brancher les bornes d’une source de courant directement ensemble.
  • Éviter de toucher un fil conducteur ou une terminaison d’un circuit avec les deux mains simultanément. TRUC : conserver une main dans sa poche et faire les manipulations avec la main libre.
  • Attendre que les appareils refroidissent avant de les toucher, après les avoir débranchés.

Tableau des caractéristiques de chaque catégorie du SIMDUT



     Catégories

Définition

Exemples

A    Gaz comprimés

Produit contenu sous pression

Oxygène
Propane

B    Matières inflammables
       et combustibles

      B1 Gaz inflammables
      B2 Liquides inflammables
      B3 Liquides combustibles
      B4 Solides inflammables
      B5 Aérosols inflammables
      B6 Matières réactives                      inflammables

Produit qui peut s'enflammer ou brûler facilement

Propane
Acétone
Kérosène
Magnésium
Sodium

C    Matières comburantes

Produit pouvant causer ou favoriser la combustion d'une autre matière, (qu'il soit lui-même combustible ou non) ou produit qui est un peroxyde organique

Peroxyde d'hydrogène
Acide nitrique

D1  Matières toxiques
       ayant des effets
       immédiats graves

Produit pouvant causer rapidement des effets néfastes graves pour la santé, allant jusqu'à la mort

Monoxyde de carbone
Phénol

D2  Matières toxiques
       ayant d'autres effets

Produit dont les effets sur la santé apparaissent généralement après un certain délai à la suite d'une ou plusieurs expositions répétées

Benzène
Diisocyanates
Plomb

D3  Matières infectieuses

Organismes vivants ou leurs toxines pouvant provoquer des maladies chez les humains ou les animaux

Virus du SIDA
Virus de l'hépatite B
Virus de la rage

E    Matières corrosives

Produit pouvant corroder les surfaces métalliques ou provoquer des brûlures de la peau

Soude caustique
Acide chlorhydrique
Eau de javel

F    Matières                                    dangereusement
       réactives

Produit pouvant être dangereux pour la santé ou la sécurité sous certaines conditions (pression, température, choc, réaction violente avec l'eau ou l'air)

Fluor
Cyanure d'hydrogène
B-Chloroprène


Source : http://www.reptox.csst.qc.ca/Documents/SIMDUT/IntroFra/Htm/IntroFra.htm


Premiers soins
Advenant le cas où un accident se produirait en laboratoire, il est très important pour l’enseignant de pouvoir intervenir. Il doit faire exemple de calme et savoir comment faire les premiers soins. Avant de débuter toute procédure, il doit veiller à ce qu’il n’y ait plus aucun risque possible dans l’environnement, sans quoi il se doit de le diminuer voire l’éliminer. Souvent, il est conseillé d’éloigner la victime de la cause de l’accident pour la rassurer et la calmer. De plus, il est important d’aller demander de l’aide afin que le reste du groupe ne soit pas laissé seul dans le laboratoire si l’enseignant doit quitter. Les traumatismes les plus probables sont mentionnés ci-dessous. Il est conseillé d’avoir un endroit identifié dans le laboratoire où sont regroupés trousses de premiers soins, lave-yeux, extincteur et manuel complet de premiers soins.

Les premiers soins énumérés ci-dessous sont tirés du livre Soins d’urgence en milieu aquatique de la Société de sauvetage.

État de choc

L’état de choc est un manque d’oxygène du corps qui engendre un affaiblissement graduel. Il peut être causé par une importante perte de liquide, une incapacité du cœur à pomper suffisamment, une blessure à la tête ou à la colonne vertébrale, une accumulation de toxines dans le sang ou un choc psychologique important. Pour reconnaître un tel état, la victime pourrait avoir le teint pâle, la peau froide et moite, les lèvres bleues, une respiration rapide et profonde et un pouls faible. De plus, elle pourrait trembler et sembler étourdie, agitée, anxieuse, angoissée, confuse. Un mot clé pour parvenir à stabiliser l’état de la victime, voire l’améliorer : JEROCS.
  • J : Élever les jambes de la victime pour favoriser le retour sanguin au cœur, selon le cas. ATTENTION, si elle souffre d’hypothermie il est interdit de lui élever les jambes puisque le retour de tout ce sang ne fera qu’aggraver son cas, son système étant endormi.
  • E : Éliminer la cause du traumatisme.
  • R : Réconforter la victime et la garder dans une position confortable.
  • O : Lui donner de l’oxygène si possible.
  • C : La couvrir pour maintenir sa température normale.
  • S : Surveiller les signes vitaux et les complications.
De plus, vous devez transporter la victime vers l’hôpital. À noter que le traitement de l’état de choc peut se faire en tant que moyen efficace de prévention de la détérioration de l’état de la victime.

Évanouissement et inconscience

L’évanouissement est une faiblesse généralisée (chute, palpitations, pâleur) de la victime qui peut être causé par différentes situations : émotion forte, transition de position trop rapide (assis à debout), forçage pour lever une charge, trouble cardiaque, hyperventilation, diminution du volume sanguin (hémorragie, déshydratation). Normalement, l’évanouissement n’est qu’une brève perte de conscience. L’inconscience quant à elle est une perte de conscience de longue durée. Ce que l’on doit faire :
  • Appeler l’ambulance.
  • Positionner la victime en position latérale de sécurité**. Pour ce faire, soutenir son cou en prenant garde de ne pas bouger seulement son cou et sa tête, mais bien tout son corps en même temps. De l’autre main, la tourner sur le côté d’un seul mouvement continu. Placer un bras sous sa tête (celui juxtaposé au sol) et l’autre devant elle. Plier son genou supérieur devant son corps.
  • Surveiller les signes vitaux (pouls, respiration). Il est important de s’assurer que les voies respiratoires sont ouvertes en tout temps.
  • Surveiller les complications (arrêt respiration, vomissement, convulsions, arrêt cardio-respiratoire).
** ATTENTION : Il est vital de ne jamais déplacer une victime si on soupçonne une blessure au niveau de la tête ou de la colonne vertébrale. Les conséquences peuvent être irréversibles si la moelle osseuse est sectionnée.

Saignement de nez

Parfois, lorsque l’air ambiant est sec, qu’il y a beaucoup de poussière dans le laboratoire, les nez fragiles se mettent à saigner. Pour permettre au saignement d’arrêter :
  • Asseoir la victime en lui demandant de conserver la tête droite
  • Lui demander de respirer par la bouche
  • Pincer les narines juste au-dessus des ailes du nez
  • Appliquer de la glace sur l’arrière du cou et sur le front

 
Plaie et hémorragie

La manipulation d’instruments coupants peut causer des plaies ou des hémorragies, légères ou importantes. Afin de diminuer les pertes sanguines :

  • Localiser l’hémorragie ou la plaie.
  • Désinfecter la région affectée, si besoin il y a.
  • Appliquer des pansements stériles directement sur la blessure, s’il n’y a pas de corps étranger; le cas échéant, appliquer des rouleaux stériles de part et d’autre de la blessure.
  • Exercer une pression directe, s’il n’y a pas de corps étranger dans la plaie, ou indirecte, sur la veine la plus près du saignement, le cas échéant.
  • Élever le membre blessé au-dessus du cœur, pour favoriser le retour sanguin et ainsi en diminuer les pertes.
  • Appliquer de la glace pour diminuer le flot sanguin et la douleur
  • Faire reposer la victime, traiter l’état de choc.
  • Si l’hémorragie est importante ou s’il y a un corps étranger dans la plaie, transporter la victime vers un centre hospitalier.


Brûlure

Il existe trois types de brûlures : thermique, chimique et électrique. Il peut aussi y avoir brûlure des voies respiratoires dans des cas où il y a eu brûlure au visage ou inhalation de produit toxique. Les brûlures thermiques sont causées par le contact de la peau avec une source de chaleur qui brûle les cellules de la peau d’une profondeur qui varie selon la température et/ou le temps d’exposition à la chaleur. Les brûlures chimiques sont causées par des substances liquides, gazeuses ou en poudre qui altèrent et tuent les cellules de la peau, des yeux ou des muqueuses. Les brûlures électriques se produisent lorsque le corps est en contact avec des courants électriques. Lors d’une électrisation, il peut y avoir des brûlures superficielles qui sont causées  par les étincelles du court-circuit ou lorsque le courant passe dans tout le corps, il peut y avoir et des brûlures superficielles, et des problèmes cardiaques.  De plus, il est possible que les vêtements prennent feu. Dans chaque cas particulier de brûlure, la victime nécessite des soins précis en raison de sa cause :

Feu de vêtements

  • Couvrir avec une couverture d’amiante
  • Demander à la personne de se rouler par terre
  • Enlever les vêtements, SAUF s’ils sont collés à la peau
  • Appliquer des compresses humides
  • Couvrir et transporter par ambulance

Brûlure thermique

  • Éliminer la cause
  • Si le feu persiste, l’étouffer avec une couverture pendant que la victime se roule par terre.
  • S’il s’agit d’une petite brûlure, appliquer des compresses humides, d’eau ou de solution saline stérile.
  • S’il s’agit d’une brûlure importante, appliquer des compresses humides, couvrir la victime et la transporter par ambulance.

Brûlure chimique

  • Si la brûlure a été causée par un liquide, dévêtir la victime et l’arroser à grande eau au minimum 10 minutes, même les yeux.
  • Si la brûlure a été causée par un gaz, s’éloigner, soi-même et la victime, et contacter les pompiers en mentionnant la nature chimique du gaz.
  • Si la brûlure a été causée par une poudre, enlever la plus grosse partie avec des gants ou un tissu afin de se protéger
  • S’il s’agit d’une petite brûlure, appliquer des compresses humides, d’eau ou de solution saline stérile.
  • S’il s’agit d’une brûlure importante, appliquer des compresses humides, couvrir la victime et la transporter par ambulance.

Brûlure électrique ou électrisation

  • Éliminer la cause et en éloigner la victime.
  • Au besoin, alerter l’ambulance.
  • Surveiller fréquemment les signes vitaux (pouls, respiration), car de graves problèmes cardiaques peuvent être engendrés.
  • Chercher les points d’entrée et de sortie de l’électricité sur le corps.
  • S’il y a présence de petite brûlure, appliquer des compresses humides, d’eau ou de solution saline stérile.
  • S’il y a présence de brûlure importante, appliquer des compresses humides, couvrir la victime et la transporter par ambulance.
  • Tenter d’identifier le type de courant, son ampérage et son voltage afin de le mentionner aux ambulanciers et/ou au médecin, car la victime doit absolument consulter un médecin.
  • Si la victime perd conscience, la traiter comme si elle était blessée à la colonne en appelant l’ambulance et en la laissant dans la position dans laquelle elle est.

Brûlure des voies respiratoires

  • Positionner la victime confortablement.
  • La transporter en ambulance.
  • Appliquer de la compresse froide au niveau du cou pour diminuer l’œdème des voies.


Allergie et choc anaphylactique

Les allergies sont des réactions exagérées du système immunitaire suite à l’exposition à un agent allergène. Il en résulte rougeur, enflure et démangeaison à l’endroit affecté. Certains agents, comme c’est le cas de la pénicilline, des piqûres d’insectes ou de certains aliments, peuvent causer une réaction allergique plus grave, soit une enflure rapide des voies respiratoires qui peut comprimer les conduits aériens et arrêter la respiration. Il s’agit alors d’un choc anaphylactique qui doit être traité rapidement sans quoi il peut occasionner la mort. Pour ce qui est de l’allergie, diriger votre intervention ainsi :

  • Appliquer des compresses d’eau froide sur les éruptions cutanées.
  • La victime peut consulter au besoin un pharmacien pour obtenir des lotions ou médicaments nécessaires à la diminution de l’allergie.
  • Si les symptômes persistent, la victime doit consulter un médecin.

Pour ce qui est du choc anaphylactique, l’intervention doit être très rapide, car la mort peut survenir en moins de 5 minutes. Guider votre intervention comme telle :

  • La victime doit elle même s’injecter de l’épinéphrine (ÉPIPEN), si elle est inconsciente, l’injecter vous-même.
  • Transporter la victime sans délai à l’hôpital.
  • Appliquer des compresses d’eau froide et de glace autour de la gorge pour diminuer l’enflure.
  • Rassurer la victime.
  • Surveiller son pouls et sa respiration.


Trousse de premiers soins

Dans le laboratoire, il est primordial d’avoir sa trousse de premiers soins. Celle-ci doit être complète en tout temps et être à la portée de tous. En laboratoire, la trousse doit contenir tout ce qui est nécessaire au traitement des blessures sérieuses. Il y a certaines compagnies qui vendent des trousses déjà complètes (ex : L’ambulance St-Jean, la Croix-Rouge). Si vous décidez de monter votre propre trousse selon vos besoins assurez-vous qu’il y ait le matériel de base :

  • Rapports d’accidents (voir annexe)
  • Pansements stériles
  • Ruban adhésif
  • Tampons désinfectants (Chlorure de Benzalconium)<
  • Ciseaux
  • Glace sèche
  • Manuel de premiers soins
  • Bandages triangulaires
  • Couvre-œil
  • Atèles

Médiagraphie

Livres

Société de sauvetage, Soins d’urgence en milieu aquatique, Les Éditions Alerte inc., 1997, 166 pages.

THERRIEN, Joan, Premiers secours pour intervenants récréatifs et sportifs, Éduc Santé, 2004, 13 pages.

Documents officiels

Ministère de l’Éducation du Québec, Programme de formation de l’école québécoise, Chapitre 6, 2004.

Sites Internet

http://www.gnb.ca/0000/publications/servped/securite.pdf

http://www.secourisme.net/article4.html

http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/physique/Securite/explication_fiche.htm

http://www.reptox.csst.qc.ca/Documents/SIMDUT/IntroFra/Htm/IntroFra.htm

http://www.chm.ulaval.ca/securite

http://www.mcgill.ca/ehs/

http://membres.lycos.fr/xjarnot/Decouvrir/Securite.html