Quel(s) impact(s) la colonisation européenne a-t-elle eu(s) sur les nations iroquoiennes au cours des premiers siècles de cohabitation dans l’Amérique du Nord-Est?

Intentions d'apprentissages

1) Les élèves sont amenés à interpréter les changements survenus au sein de la nation iroquoienne de l’Amérique du Nord-Est à la suite de la colonisation européenne entre 1500 et 1745. L’accent est mis sur les changements survenus au sein de la société iroquoienne au contact des colons français au regard des aspects suivants : mode de vie, population, territoire, politique économique mercantile, évangélisation/christianisation, transport, commerce).

2) L’étude de cette question est primordiale, d’abord parce que le concept de la colonisation permet d’expliquer encore aujourd’hui des multiples phénomènes géopolitiques, ici et ailleurs. Aussi, parce que les effets de la colonisation se font encore aujourd’hui ressentir. L’idée est donc d’amener les élèves à comprendre d’où ils viennent, qui ils sont et de faire en sorte qu’ils réalisent que l’histoire et la géographie se traitent et s’analysent à travers les changements qui surviennent sur les territoires et les sociétés, en rupture ou en continuité.

2^e cycle; 4^e année

La programmation choisie prévoit que l’enseignante effectue un retour en début d’année sur la matière qui aura été vue au cours de la troisième année du primaire, notamment les sociétés iroquoienne et algonquienne en 1500. L’enseignante prend d’abord le temps de cibler les conceptions initiales des élèves au regard de ces sociétés et de revoir leurs acquis sur le plan du contenu. Pour ce faire, elle pourra élaborer un schéma conceptuel en classe (voir amorce 1.1). L’objectif est de s’assurer que les élèves sont en mesure de conserver les acquis de traitements de sociétés algonquienne et iroquoienne en compétence 1 (lire l’organisation d’une société sur son territoire) et en compétence 3 (s’ouvrir à la diversité des sociétés et de leur territoire). Il importe également que l’enseignante détermine les acquis des élèves de sa classe au regard de leurs bases méthodologiques. Sur ce dernier aspect, de manière plus spécifique, nous encourageons fortement l’enseignante à questionner ses élèves afin de déterminer quelles sont les démarches de recherche et de traitement de l’information plus spécifique à la géographie et à l’histoire qu’ils auront vues (ex. : cartes, technique 3QPOC, rose des ventes, ligne du temps, etc.) afin de pouvoir ajuster son cadre didactique en conséquence. 

Ainsi, une fois la révision faite, nous prévoyons, à travers notre programmation, introduire la société des Incas vers 1500 afin d’en faire la comparaison avec la société iroquoienne. Ce choix a été fait dans l’optique de poursuivre l’étude des sociétés dans un ordre chronologique pour faciliter la compréhension et éventuellement, la comparaison par les élèves des sociétés prescrites par le programme, à un moment donné de l’histoire. Ensuite, il est suggéré à l’enseignante d’introduire en compétence 1 la société canadienne en Nouvelle-France vers 1745. Le fait d’étudier cette société à ce moment de la programmation permettra aux enfants d'approfondir leur compréhension des causes et impacts sur l'organisation des peuples autochtones survenus au contact de la société française vers 1645 [abordée en 3e année] et se poursuivant avec la société canadienne qui prend de l'expansion au XVIIIe siècle. Cela permettra ainsi de mettre la table pour la prochaine leçon prévue à la programmation, soit d’interpréter les changements survenus chez les Iroquoiens en 1500 et 1745 sur le territoire revendiqué par la Nouvelle-France (C2). Toujours sur la base de la même logique chronologique, il est par la suite suggéré à l’enseignante d’introduire en compétence 3 les différences et les similitudes existant au sein des sociétés canadiennes et anglo-américaines vers 1745 dont les impacts sur les sociétés autochtones peuvent également être questionnés et discutés.

Connaissances préalables:

• La famille de l’élève (1^er cycle) : son mode de vie, ses liens de parenté, sa maison, son milieu, etc. 
• Les sociétés iroquoienne et algonquienne vers 1500 : localisation dans l’espace et dans le temps, démographie, mode de vie, spiritualité, activités économiques, transport, communication, système politique et organisation sociale.
• La société de la Nouvelle-France vers 1645 : colonie-comptoir, commerce, exploration, évangélisation, motifs et organisation.
• Savoir comparer ces éléments et distinguer les changements (rupture ou continuité).
• Lecture et interprétation de cartes, lecture, interprétation et construction d’une ligne du temps.

 Contenus spécifiques:

• Prescription : Changements marquants : territoire occupé, éléments du mode de vie, utilisation de produits européens, religion et maladies européennes.

• Description : Occupation du territoire, utilisation de produits européens (ex. : hache, chaudron, fusil, etc.), religion catholique par rapport aux spiritualités autochtones et maladies européennes (maladies infantiles, varioles, la rougeole, le typhus).

Réf. au programme : p. 184

Réf. à la progression : p. 12

Concepts-clés:

• Mercantilisme, société, territoire, commerce, changement, causes/conséquences, influence, colonie, gouvernement. 

Intention

Ce premier travail permet aux élèves de réactiver leurs connaissances concernant les Iroquoiens vers 1500 et d’introduire l’époque de comparaison, soit 1745. L’élève sera encouragé à interpréter les changements dans une société et sur son territoire (compétence 2). L’élève sera encouragé à prendre la perspective d’un jeune Iroquoien pour enrichir sa pensée historique. 

 Tâche 1 [ Le conte de Yanda l’Iroquoienne  ]

* voir page 2 du guide de l'enseignant

L'enseignante diffuse l'audio de la légende de « Yanda l’Iroquoienne » et présente la fiche d’organisation des idées.

Les élèves doivent alors compléter une fiche recueillant les informations qu’ils sont en mesure d’identifier selon leur capacité d’interprétation.

L'enseignante, montre ensuite des images représentant 1500 et 1745 aux élèves, cela permet de situer les élèves sur le territoire et dans le temps. 

Tâche 1.1 [ La carte conceptuelle ]

*voir page 6 du guide de l'enseignant

C’est maintenant le temps d’élaborer une carte conceptuelle avec le groupe. En effectuant cette étape, les élèves exposent et partagent leurs connaissances avec l’ensemble de la classe. L'enseignante note ces connaissances, entre acquis et conceptions initiales, qui nourrissent la carte de leurs éléments conceptuels. 

Notons également que cette carte élaborée avec les élèves permet à l’enseignante de bonifier ou faire les ajustements nécessaires à son propre cadre didactique qui se répercutent dans sa planification.